La psychogénéalogie explore les liens invisibles entre votre histoire familiale et vos difficultés actuelles. Elle part du principe que certains événements, traumatismes ou loyautés inconscientes peuvent influencer nos choix, nos relations et notre bien-être.
« Ce qui n’est pas mis en mots s’inscrit dans le corps et se rejoue dans les générations suivantes. » — Anne Ancelin Schützenberger
Les bases de la psychogénéalogie
La psychogénéalogie part du constat que nous héritons de caractéristiques biologiques. Mais aussi de schémas émotionnels, relationnels et comportementaux. Ces héritages peuvent peser sur notre vie actuelle, souvent de façon inconsciente.
Parmi les formes les plus fréquentes, on retrouve :
- le poids des secrets ou des non-dits, qui se transmettent comme une charge émotionnelle silencieuse,
- la répétition d’événements douloureux (séparations, deuils précoces, échecs professionnels ou scolaires),
- Des loyautés invisibles envers un parent ou un ancêtre peuvent apparaître. Elles poussent parfois à reproduire des comportements ou à porter des fardeaux qui ne nous appartiennent pas.
En mettant ces transmissions en lumière, on peut en comprendre l’origine. Cela permet de s’en libérer progressivement et de retrouver une cohérence intérieure.
Une séance de psychogénéalogie en pratique
1. Explorer l’histoire familiale
À travers le récit, l’arbre généalogique (génosociogramme) et les souvenirs, nous mettons en lumière des événements familiaux.
Il peut s’agir de deuils, de séparations, de migrations, de secrets ou de traumatismes ayant laissé une empreinte invisible.
L’objectif est de comprendre comment ces expériences continuent d’influencer vos choix, vos émotions ou vos relations aujourd’hui. En retraçant ce fil, vous distinguez ce qui vous appartient vraiment. Vous voyez aussi ce qui est hérité. Cela apporte plus de clarté dans votre histoire.
2. Identifier les schémas et loyautés
L’objectif de la psychogénéalogie est d’observer les répétitions et les loyautés invisibles qui influencent nos choix et nos comportements. Ces schémas peuvent se manifester dans la vie affective, professionnelle, ou même dans le rapport à la santé et à l’argent.
Par exemple :
- « Je choisis toujours des partenaires indisponibles. Cela peut renvoyer à une histoire familiale marquée par l’absence ou la séparation. »
- « Je porte seule toutes les responsabilités. Cette loyauté peut venir d’une mère ou d’une grand-mère qui a dû “tenir” coûte que coûte. »
- « Je bloque dès que je réussis. Ce schéma peut refléter une fidélité inconsciente à une lignée marquée par des échecs, des faillites ou des pertes. »
Ces répétitions ne sont pas des fatalités. En les identifiant et en les replaçant dans leur contexte familial, il devient possible de prendre du recul, de comprendre leur origine et de commencer à s’en libérer.
3. Se repositionner
Une fois les schémas identifiés, l’accompagnement vise à retrouver sa juste place dans l’histoire familiale et personnelle. Cela signifie :
- Poser des limites claires, pour ne plus porter ce qui appartient aux autres générations.
- Différencier son vécu de celui de sa famille, afin de ne pas confondre ses choix actuels avec des loyautés inconscientes.
- Se libérer des poids transmis, qu’il s’agisse d’injonctions (“tu dois réussir”, “il faut se sacrifier”) ou de blessures héritées (pertes, séparations, non-dits).
Se repositionner, c’est accepter d’honorer son histoire sans s’y enfermer, et choisir en conscience ce que l’on garde et ce que l’on décide de transformer. C’est une manière de reprendre son autonomie émotionnelle et relationnelle, pour avancer plus librement dans sa propre vie.
Pourquoi la psychogénéalogie aide à se libérer ?
La psychogénéalogie est un outil puissant car elle permet de mettre en lumière ce qui était caché ou oublié dans l’histoire familiale, qu’il s’agisse d’événements marquants, de blessures ou de secrets.
En comprenant le lien entre le passé et le présent, vous pouvez donner du sens à certaines difficultés vécues aujourd’hui, qu’il s’agisse de blocages, de répétitions ou d’un sentiment de décalage persistant.
Ce travail offre aussi la possibilité de transformer des émotions lourdes comme la culpabilité ou la peur en une meilleure compréhension de soi et de son héritage.
Peu à peu, vous avancez avec une plus grande cohérence intérieure, en vous autorisant à reprendre votre place et à écrire une histoire plus libre et plus apaisée.
« Tant que vous ne rendez pas l’inconscient conscient, il dirigera votre vie et vous appellerez cela le destin. » — Carl Gustav Jung
Exemple concret
Philippe, 42 ans, vivait dans un sentiment récurrent d’échec professionnel : malgré ses efforts, il avait l’impression que rien ne fonctionnait durablement.
En retraçant son histoire familiale, il a découvert un schéma de faillites professionnelles sur plusieurs générations : son grand-père, son oncle et même son père avaient connu des parcours marqués par des échecs similaires.
Cette prise de conscience lui a permis de comprendre qu’il portait, sans le savoir, une loyauté invisible envers sa lignée. En travaillant dessus, il a pu se repositionner, prendre du recul face à cet héritage, et surtout oser de nouveaux choix professionnels plus alignés avec ses propres désirs, sans reproduire automatiquement le passé familial.
Psychogénéalogie et autres approches
La psychogénéalogie peut être utilisée comme outil central pour comprendre les blocages profonds liés à l’histoire familiale. Elle permet de donner du sens à des répétitions ou à des émotions difficiles à expliquer.
Mais elle peut aussi être complémentaire à d’autres pratiques :
- avec la pleine conscience, elle aide à relier l’exploration du passé à un apaisement immédiat du mental, en développant la capacité à rester ancré dans le présent ;
- avec les TCC, elle offre une continuité : comprendre d’où viennent certains schémas tout en disposant d’outils concrets pour agir sur les pensées, les émotions et les comportements au quotidien.
En combinant ces approches selon les besoins, le travail thérapeutique devient à la fois profond, concret et ajusté à chaque personne.
FAQ – questions fréquentes
Q : La psychogénéalogie est-elle une thérapie reconnue ?
R : Non. La psychogénéalogie n’est pas reconnue officiellement comme une thérapie par l’État ou par les instances médicales. C’est une approche d’accompagnement qui peut apporter des prises de conscience et un mieux-être, mais elle ne se substitue pas à un suivi médical ou psychologique quand celui-ci est nécessaire.
Q : Est-ce que tout le monde a des “blocages transgénérationnels” ?
R : Pas forcément, mais beaucoup de personnes constatent des répétitions familiales ou des schémas qui influencent leur vie. La psychogénéalogie aide à les mettre en lumière et à s’en libérer.
Q : Combien de séances sont nécessaires ?
R : Cela dépend de la problématique. Certaines personnes trouvent des réponses en quelques séances, d’autres s’engagent dans un travail plus approfondi.
Q : Est-ce que la psychogénéalogie fait “revivre le passé” ?
R : Non. Elle permet de comprendre et de donner du sens au passé pour mieux vivre le présent. Le but est de retrouver sa juste place, pas de couper les liens familiaux.
Q : Peut-on combiner psychogénéalogie et d’autres approches ?
R : Oui. Elle peut être combinée avec des pratiques comme la pleine conscience ou les TCC pour enrichir la démarche et agir concrètement dans le quotidien.
La psychogénéalogie : une approche pour se libérer et se reconnecter à soi
La psychogénéalogie propose un cadre bienveillant et structurant pour explorer les héritages familiaux qui influencent, parfois à notre insu, nos choix, nos émotions et nos schémas de vie. En retraçant les liens transgénérationnels, cette approche permet de donner du sens à son histoire, de se libérer des poids du passé et de transformer ces héritages en ressources personnelles.
Un premier échange de 20 minutes, à distance et sans engagement, est possible si vous souhaitez en parler.
